La cigarette est dangereuse pour la santé, surtout à cause du tabac qu’elle contient. L’e-cigarette fut donc inventée pour apporter une solution plus saine. En dehors de ses conséquences sur la santé, la cigarette est controversée par la religion musulmane. Qu’en est-il donc de la cigarette électronique ? Les courants religieux qui composent l’islam s’opposent et se contredisent par rapport à l’utilisation de cette dernière. Est-ce alors possible de vapoter pendant le ramadan ?

Que dit l’islam des e-liquides de façon générale ?

Ce qui est réellement consommé au cours d’une vape, c’est l’e-liquide. C’est donc sur sa consommation qu’il faut étudier la position de l’Islam. Il convient de rappeler d’abord que l’e-liquide comprend essentiellement trois composantes : la nicotine, glycérine végétale, et l’alcool. Que dit donc l’Islam à propos de ces trois éléments contenus dans la majorité des liquides à vapoter ?

La nicotine et l’islam

La nicotine est un cannabinoïde considéré généralement comme une drogue. Alors que, l’islam interdit toutes formes de drogue, surtout celles qui sont dangereuses pour la santé. En effet, elles entrainent une dépendance et altèrent l’état d’esprit et le comportement du consommateur. Lorsque la nicotine entraine la dépendance, elle devient donc un péché. Cependant, la cigarette électronique n’est pas consommée pour le plaisir. C’est une thérapie pour se sevrer de cette dépendance.

La glycérine végétale et l’islam

Pour ce qui est de la glycérine végétale, elle possède des propriétés bien plus intéressantes. Elle est même employée dans l’agroalimentaire et dans l’industrie pharmaceutique. La glycérine végétale n’est donc pas un problème pour l’islam. Cependant, cette substance fut longtemps controversée par pour de nombreuses raisons. En effet, la glycérine à base de porc était autrefois retrouvée dans certains produits alimentaires. Du coup, l’e-liquide devient source d’inquiétude pour raison d’incertitude sur l’origine de la glycérine végétale qui le compose.

L’alcool et l’islam

L’alcool est un problème pour l’islam. En effet, selon la Sourate 2 Verset 219, « Il y a plus de péchés dans l’alcool que les bienfaits qu’on peut en tirer ». D’après cette Sourate, l’alcool est toléré lorsqu’elle est consommée sous une autre forme que la boisson. Un musulman peut donc utiliser de l’alcool uniquement pour raison thérapeutique.

En réalité, le vapotage n’équivaut pas à une consommation d’alcool. En plus, l’e-liquide a une très faible teneur en alcool. Il n’a donc aucune conséquence sur le vapoteur. Cependant, cette substance contenue dans l’e-liquide continue de soulever beaucoup de débats. Pour certains, ce n’est pas un péché, alors que d’autres pensent le contraire.

La cigarette électronique pendant le ramadan

Si vous mettez de côté les discussions sur l’alcool et la nicotine contenus dans l’e-liquide, la vape est acceptée dans l’Islam. En effet, le tabac est proscrit dans l’Islam. Les différents courants qui composent cette religion (sunnisme et chiisme) refusent à l’unanimité la consommation du tabac par les musulmans. La vape est alors acceptée si elle est utilisée pour arrêter la cigarette. Cependant, lorsqu’elle est utilisée à des fins récréatives, la vape est alors proscrite par la religion islamique.

Durant le ramadan, l’utilisation de l’e-cigarette est discutée par les sunnites et les chiites. En effet, pour les chiites le musulman qui jeûne doit se priver de la cigarette de la même manière que la nourriture. Pendant, la journée aux heures de jeûne, l’e-cigarette est donc interdite par les chiites.

Les sunnites quant à eux autorisent la chicha pendant le jeûne. Ainsi, un sunnite qui utilise la chicha peut se permettre la vape pendant le ramadan.

En conclusion, vapoter pendant le ramadan dépend de la conviction religieuse ou du degré de spiritualité de chacun. Il serait difficile de donner une réponse définitive à cette question. Cependant, de façon générale l’islam et la cigarette électronique peuvent bien s’accorder. Puisque, l’e-cigarette permet aux fumeurs musulmans de pouvoir se libérer de leur dépendance